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blog eldorado

livre de Laurent Gaude

Passages éclairés chapitres 12-13

Chapitre 12 (p.203) Je sens la main de Boubakar qui me tient encore le poignet. (…) Il pleure (…) Je voudrais lui parler, lui dire qu’il avait tort : nous ne sommes pas passés parce que Dieu l’a voulu, mais parce que nous avons gardé un œil l’un sur l’autre. Je voudrais le prendre dans mes bras mais je n’ai plus la force de bouger.

Là, on voit que les deux amis ont réussi à passer la frontière grâce à leur soutien mutuel. Ils ont fait le dernier sprint final ensemble, ils sont épuisés mais heureux d’avoir terminé cette longue course vers l’Europe.

Chapitre 12 (p.204) Boubakar me murmure que j’ai une jambe fracturée. Que les plaies des barbelés sont sans profondeurs. A lui, on a fait quelques points de suture. Je souris. Une jambe cassée. C’est n’est que cela. Je suis passé pour une jambe cassée

J’ai décidé de traiter cette partie car il y a un lien direct avec le passage lorsque Jamal et Soleiman traversent la frontière libyenne. Soleiman avait dit qu’à chaque fois que l’on passait une frontière il y avait une blessure. Dans notre groupe beaucoup pensaient qu’il y aurait une blessure similaire à celle-là. Mais finalement ce n’est pas une blessure morale, mais physique. J’ai trouvé donc intéressant que l’on puisse voir Soleiman soulager d’être passé, car il s’attendait certainement à pire.

Chapitre 12 (p.206) c’est pour cela sûrement, que je suis allé chercher Boubakar et que je l’ai aidé .Pas pour le sauver lui mais pour me sauver moi.(…)c’est pour cela aussi qu’il a tiré de toutes sa force pour que le fil barbelé me laisse passer.

Dans ces quelques lignes, Soleiman nous raconte pourquoi il a décidé de sauver Boubakar ; maintenant, on peut presque affirmer que Boubakar et Soleiman ne sont plus seulement des amis mais désormais des frères. Soleiman a donc pu faire confiance à quelqu’un d’autre que Jamal.

Chapitre 13(p.212) Une peur était née dans ses yeux. Il avait autrefois le regard calme de ceux qui sont de l’autorité, maintenant il était aux aguets.(…) que restait-il du commandant Pirracci ? Rien. Il avait quasiment disparu de lui-même.

Dans ce passage, on peut clairement distinguer que l’ex-commandant est devenu un migrant. Il a les mêmes réflexes qu’eux et on voit clairement qu’il a changé moralement. Il est devenu une ombre, plus personne ne pourrait le reconnaître tellement il a changé physiquement et moralement. Il a enfin atteint son but: vivre comme un migrant.

Chapitre 13 (p.219) Il repensa à l’ombre de Massambalo et sourit. S’il était effectivement cette ombre, alors il était juste de disparaître : les ombres du Dieu des immigrés ne peuvent êtres vues qu’une fois, après elles s’évanouissent.

Ici, on est dans le doute. Est-ce que Piracci est l’ombre de Massambalo ? Selon lui, oui. Le mot ombre revient et Piracci l’utilise depuis un moment déjà. Donc s’il est réellement une ombre de Massambalo, il devrait s’évanouir. Je pense que c’est sûrement à cause de cela qu’il va mourir, il va s’évanouir pour toujours.

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